Le Consistoire a l’habitude de recevoir des plaintes de tout bord. De la part de la communauté juive en général : le casher trop cher, l’école juive trop chère, les billets d’avions trop chers… C’est souvent une question de coûts excessifs et parfois (il faut l’admettre), il n’y est pour rien.
Mais, depuis quelques mois, le Consistoire reçoit des plaintes inhabituelles provenant de la communauté musulmane, au nom de « l’égalité et l’accessibilité aux droits religieux ».
Ce sujet est sensible et est discuté depuis quelques semaines en comité restreint entre les diverses instances religieuses du pays et le gouvernement.
La conclusion, terrifiante, devrait être annoncée dans quelques jours : les locaux d’ablution rituelle devront être ouverts à tous.
Nos épouses devront désormais partager leur mikvé… avec les membres des autres communautés religieuses.
En effet, les ablutions de certaines parties du corps font parti du rituel de prière de nos cousins, mais les mosquées, souvent établies dans des locaux réaménagés, ne sont pas équipées pour.

Rituel Musulman
Il en est de même pour nos cousins chrétiens qui éprouvent des difficultés à trouver de l’eau bénite pour les églises. Sans parler des chrétiens orthodoxes qui ont besoin de l’eau naturelle (que l’on retrouve dans les mikvés) pour les immersions lors des baptêmes.
En effet, nos infrastructures, pensées depuis des siècles, sont déjà en place. Le gouvernement n’a pu refuser le droit aux autres communautés de profiter de nos mikvés, souvent construits avec des subventions de l’État depuis plus de 30 ans et donc tombés dans le domaine public.
Ils peuvent donc être utilisés par tous. Et, même servir de hammam si le client le souhaite !

Photo d’un mikvé prestigieux
Messieurs, préparez-vous à manger des loukoums prochainement. Car, aux dires du Ministre de l’intérieur « la proximité créée au sein du mikvé va permettre le rapprochement des communautés » et donc, des échanges de recettes ! Miam !
Auteur : Harry Berg
Il suffit d'accrocher une mezouza virtuelle a l'entrée du mikve pour ne plus être importuné.